Le château de la Balluère à Pirmil
(Sarthe)
Le château de la Balluère se dresse au sommet d’une petite colline à 2 km au sud-ouest du bourg de Pirmil au fond d’une allée de 400 m débouchant sur la route de Tassé. |
Il se compose d’un corps de bâtiment en pierre l’une des ailes remontant au 14e siècle, l’autre étant du 15e. La partie la plus ancienne, tenant lieu à l’origine de « maison forte », devînt à l’époque féodale une véritable petite forteresse, qui avec ses murs de 1,8 m d’épaisseur, ses douves et ses oubliettes, joua un certain rôle durant la guerre de succession de Bretagne et la guerre de cent ans. Bertrand du Guesclin, y tint garnison en 1361, défendant ce lieu avec acharnement contre Jean de Montfort, duc de Bretagne, qui avait fait alliance avec le roi d’Angleterre. |
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On dit également que s’en revenant de la bataille de Pontvallain et se trouvant à passer à proximité, il y fut reçu en 1370, par Jean du Fou, Seigneur de Pirmil et exécuteur testamentaire d’Anne de Bretagne. |
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Après cette époque héroïque, les douves furent comblées, les remparts abattus et la Balluère devint une agréable demeure seigneuriale complétée au 15e siècle par une aile sensiblement perpendiculaire, flanquée en son milieu d’une imposante tour à l’architecture originale qui abrite un monumental escalier hélicoïdal en pierre. Cette aile fût construite à partir de 1470 par Mathurin de Launay, issu d’une famille angevine d’ancienne noblesse. Sa famille occupa la Balluère durant 240 ans. L’un de ses descendants, le marquis Bernard de Launay fût pour son malheur gouverneur de la Bastille en 1889 et périt le 14 juillet… |
Vers 1710, la Balluère passa entre les mains de la famille de Lamboul qui la conserva jusque vers 1850 après une interruption durant la révolution. |
Parmi les personnalités qui ont pu en toute vraisemblance séjourner en ce lieu (d’après les documents de la Bibliothèque Nationale) citons Louis-Michel Chevillard, chevalier, comte de la Suze (72), lieutenant général des armées du Roy, ainsi que le duc de La Rochefoucauld qui était aussi seigneur de la paroisse de Pirmil. |
Durant la seconde moitié du 19e siècle, la Balluère passa entre de nombreuses mains (notaires, industriels) avant d’être laissée à l’abandon puis reprise en 1923 par Madame Buvelot (antiquaire) qui procéda à d’important travaux de restauration et créa le remarquable jardin topiaire « à la française ». |
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De 1936 à 1966, la Balluère devint la propriété de la famille de la Taille Trétinville et depuis lors celle de Monsieur et Madame Martin qui poursuivirent avec amour et passion la restauration de ce bel édifice dont l’architecture sobre et gracieuse se marie si harmonieusement avec le verdoyant bocage environnant. Le château de la Balluère est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques et classé pour partie. Roger MARTIN, novembre 2004 |
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